Différences entre maternités

D’après les données des Mutualités Libres, 22 % des accouchements se déroulent par césarienne. Un pourcentage qui place notre pays dans la moyenne plutôt basse des pays européens. En revanche, selon l’AIM (Agence Intermutualiste) la proportion de césariennes varie en fonction de l’hôpital où la future maman accouche et oscille entre 11,8 % et 32,9 %. Une différence qui s’explique en partie par le fait que le nombre de césariennes est plus élevé dans les centres de référence pour les cas complexes ou dans les centres universitaires. Cependant, même en excluant ces cas, la différence entre certaines maternités reste trop importante.

Conséquences pour la santé

La césarienne est une intervention chirurgicale qui peut sauver des vies lorsqu’elle est pratiquée pour des raisons médicales clairement définies. Toutefois, selon une étude du KCE (le Centre fédéral d’expertise), cette intervention est devenue de plus en plus routinière ces dernières années au point de s’effectuer aussi parfois à la demande des parents, pour des raisons personnelles, non médicales. Certains gynécologues suggèrent également d’opter pour une césarienne pour des raisons d’agenda…
Or, il faut savoir que la césarienne sans indication médicale n’a aucun effet bénéfique pour la santé. Au contraire, elle peut avoir des conséquences pour la santé du bébé et de la maman. Pour le nouveau-né, des risques de détresse respiratoire sont à craindre, surtout lorsque la césarienne est planifiée avant 39 semaines. Pour la mère, les risques concernent surtout les grossesses suivantes : déchirure utérine, anomalie du placenta,… En outre, le fait d’avoir subi une césarienne implique souvent la nécessité d’effectuer à nouveau une césarienne lors du prochain accouchement.

La césarienne est devenue de plus en plus routinière ces dernières années au point de s’effectuer aussi parfois à la demande des parents, pour des raisons personnelles, non médicales.

Uniquement pour raisons médicales

Les Mutualités Libres souhaitent qu’il y ait une véritable prise de conscience sur les risques des césariennes qui sont effectuées sur demande, sans raisons médicales. Sans toutefois perdre de vue qu’il existe bien des indications médicales pour la césarienne et qu’une telle intervention peut parfois sauver des vies. Lorsqu’une césarienne doit être effectuée pour raisons médicales, la décision du gynécologue doit tenir compte exclusivement de l’intérêt de la maman et du bébé. C’est pourquoi, les Mutualités Libres plaident également pour qu’une information claire et accessible concernant la césarienne soit transmise aux futurs parents pendant la grossesse.
La problématique des césariennes effectuées par convenance, sans raisons médicales, doit également faire l’objet d’une réflexion plus large chez les acteurs de la santé impliqués (hôpitaux, médecins, infirmières, sages-femmes, mutualités, autorités,…).